Toujours continuer, sans se résigner, sans capituler. – Et si la marche en avant semble une nouvelle fois impossible ? L’apôtre de district Wolfgang Nadolny (Berlin-Brandebourg, Allemagne) nous rappelle le potentiel existant.
Si nous tenions un carnet de notes, et que nous y remplissions chaque jour de l’année une page décrivant nos expériences et nos pensées, sous la devise : « Vaincre avec Christ », il serait certainement très intéressant et édifiant de le feuilleter de temps en temps.
Il est possible de le mettre en pratique même sans faire d’actes héroïques
Notre vie est comme un tel livre. Chaque journée laisse son impression propre, marquée par nos pensées et nos sentiments, par nos actes et par notre vie avec Dieu. La plupart du temps, il ne s’agit pas de choses spectaculaires. L’apôtre-patriarche Wilhelm Leber a dit un jour en substance, qu’il n’y avait que peu d’occasions – s’il y en a – dans la vie d’un homme, pour de grands actes héroïques. Par contre, accomplir chaque jour une petite œuvre pour Dieu et pour le prochain, cela devrait tout de même être possible.
Dans l’un de nos cantiques, l’auteur a trouvé les paroles suivantes pour l’exprimer *) :
Haïr chaque jour de nouveau le péché, laisser chaque jour de nouveau le mal,
Éviter chaque jour de nouveau la tentation, souffrir chaque jour de nouveau patiemment,
Saisir chaque jour de nouveau la grâce, croître et mûrir chaque jour de nouveau,
Se prosterner chaque jour de nouveau en toute humilité, monter chaque jour de nouveau vers les hauteurs,
Prier et lutter chaque jour de nouveau, se maîtriser chaque jour de nouveau soi-même,
User chaque jour de nouveau de miséricorde, espérer et aimer chaque jour de nouveau,
Faire chaque jour de nouveau confiance au Seigneur, regarder chaque jour de nouveau l’aide de Dieu,
Mourir et ressusciter chaque jour, marcher chaque jour dans les traces de Jésus,
Toujours plus haut avec lui, c’est ce que j’appelle : « Notre course quotidienne ! »
Lutter contre soi-même, pas contre le prochain
L’Évangile ne promet nulle part que le chemin qui mène au royaume de Dieu sera une promenade de santé. En de nombreux endroits, il est question du combat contre le mal, contre le péché et contre nos faiblesses. Le combat spirituel n’est pas dirigé vers les autres hommes. Assez souvent, nous devons lutter contre nous-mêmes.
L’apôtre Paul a encouragé ainsi son frère et ami Timothée : « Combats le bon combat de la foi » (I Timothée 6 : 12). Et, à la fin de sa vie, il a pu dire de lui-même : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. » (II Timothée 4 : 7).
Dans la première épître de Jean, nous lisons : « … la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (I Jean 5 : 4). Il faut donc avoir une foi forte pour triompher du mal, pour vaincre. Par conséquent, luttons tous les jours pour remporter une petite victoire. Même si nous cédons sans cesse au péché et que nous nous soumettons au diable, n’abandonnons jamais. Jésus-Christ est notre défenseur auprès du Père. Il nous redonne sans cesse son corps et son sang dans la sainte cène pour nous fortifier. Nous n’avons pas de raison d’abandonner.
Vaincre par la contenance chrétienne
Dans chacune des sept lettres aux Églises d’Asie Mineure, une promesse est faite à la fin : « Celui qui vaincra … ». Ces lettres sont empreintes de réelle sagesse divine. Dans un premier temps, le bien est mis en exergue pour chaque Église. Elles sont félicitées pour leurs bonnes actions et leur caractère. Ensuite, les carences sont cependant clairement mises en évidence. Suivent ensuite des indications sur ce qui doit être mieux fait ; des conseils sont prodigués, associés à l’exhortation d’agir à tout prix conformément à ceux-ci. Et il n’est question de rien de moins que la vie éternelle ! Les lettres se terminent par les promesses grandioses de Dieu, décrivant tout ce que celui qui vaincra pourra obtenir. En conclusion, on trouve ensuite les paroles suivantes : « Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. » (Apocalypse 21 : 7). Quelle victoire avec Christ !
*) extrait du recueil de chants pour chœurs de Berlin : « Täglich von neuem die Sünde hassen », paroles de Lothar Friedrich (« Haïr chaque jour de nouveau le péché »)
Photo : Oliver Rütten