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« Préservé dans de nombreux dangers »

septembre 3, 2024

Author: Katrin Löwen

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Écoutez-le

Il a survécu à une embuscade armée, a été libéré de prison par des chants et est mort sur le chemin vers le service divin : il y a 30 ans, le 4 septembre, Dominique Makindu a été ordonné apôtre.

Il a traversé des rivières en pirogue, parcouru des kilomètres à pied parce que les communautés n’étaient pas accessibles en voiture, en traversant des précipices sur des ponts qui tremblaient à chaque pas – l’apôtre Dominique Makindu a risqué sa vie de nombreuses fois dans l’exercice de sa mission en tant qu’apôtre.

Les premières années

Troisième d’une famille de quatre enfants, Dominique Makindu est né le 17 août 1952 près de Maquela do Zombo. Il s’agit d’une ville située dans le nord de l’Angola, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), qui portait alors encore le nom de Zaïre. Il a grandi au sein d’une communauté baptiste à laquelle appartenaient ses parents. Pourtant, il est resté à la recherche.

Après sa formation scolaire, Dominique Makindu a travaillé comme laborantin. En décembre 1972, Dominique Makindu a rencontré Helena, qu’il a épousée le 3 août 1974. Ils ont eu sept filles et un fils.

Le chemin de la foi

Le frère éponyme de Dominique Makindu a vécu quelque temps en RDC. C’est là qu’il a découvert la foi néo-apostolique, et il a été l’un des premiers Angolais à être scellé par l’apôtre Gottfried Schwarzer, du Canada, et à être ordonné sous-diacre. Lors de son retour en Angola en 1982, il a parlé de l’apostolat à son frère. Lorsqu’un bon ami, Miguel Jadó, lui en a également parlé en 1984, Dominique Makindu a finalement répondu aux invitations et a assisté aux services divins.

L’apôtre Armin Brinkmann, d’Allemagne, a dispensé le sacrement du saint-scellé à Dominique Makindu le 22 août 1984 et l’a ordonné prêtre le même jour. Peu après, il a servi comme évangéliste, comme berger puis comme évangéliste de district. Il a desservi de nombreuses communautés dans le nord de l’Angola, dont la plupart ne pouvaient être atteintes qu’en parcourant plusieurs kilomètres à pied.

Dans une embuscade mortelle

La guerre civile en Angola était omniprésente à l’époque. Au début de l’année 1989, la situation semblait s’améliorer. En août de la même année, Dominique Makindu était en voiture avec l’apôtre Brinkmann et l’apôtre Sukami Landu Ronsard. Tout s’est bien passé pendant une heure, quand soudain, sans prévenir, trois hommes ont ouvert le feu depuis la droite sur le groupe dans le 4×4 blanc. L’apôtre Ronsard a été mortellement touché. Les autres n’ont pratiquement pas été blessés.

Libération de prisonniers par le chant

Lorsque Dominique Makindu a reçu une invitation à participer à un service divin avec l’apôtre-patriarche, il a transité par la RD Congo. En effet, les voyages à l’intérieur de l’Angola étaient quasiment impossibles en raison de la guerre civile. L’apôtre-patriarche Richard Fehr a ordonné Dominique apôtre au cours du service divin du 4 septembre 1994. Par mesure de sécurité, il a de nouveau choisi de faire un détour par la RDC et a rencontré son ami Miguel Jadó, entre-temps également ordonné apôtre.

Ils ont été arrêtés à la frontière avec l’Angola, à Uíge. Ils étaient soupçonnés d’activités d’espionnage. « Lorsque nous avons dit que nous étions des apôtres de Jésus, on nous a traités de bandits », a rapporté l’apôtre Makindu au magazine Notre Famille. Ils ont été mis en prison à Maquela do Zombo.

Les frères et sœurs des communautés locales ont appris que deux apôtres étaient en prison et sont venus en grand nombre : « Tout endimanchés, ils se sont installés devant la prison. L’ancien de district a prié, puis les frères et sœurs ont chanté nos cantiques », a raconté l’apôtre Makindu. « Le directeur de la prison et les commandants militaires ne savaient pas quoi faire. Le soir est arrivé, et les frères et sœurs chantaient. La nuit est tombée, et les chanteurs sont restés. Ils ont chanté durant toute la nuit ! »

Les apôtres ont finalement été libérés, d’abord à la condition de ne pas quitter la ville. Chaque jour, ils célébraient des services divins auxquels ils invitaient également ceux qui les retenaient auparavant prisonniers.

Une triste consécration

September 1997 : Les frères et sœurs d’Angola attendaient avec impatience le service divin au cours duquel une église devait être consacrée à Lubango. Les amis qu’étaient l’apôtre Jadó et l’apôtre Mukinda ont aidé aux derniers préparatifs de la fête. Puis, le 13 septembre, ils sont montés dans une voiture avec d’autres apôtres et quelques frères et sœurs. Un accident s’est produit sur les routes de terre pleines de nids-de-poule. L’apôtre Makindu est mort dans la voiture. Son ami Jadó a été éjecté et a succombé à ses blessures. L’apôtre Chicomba Rocha Tomás, l’évangéliste de district Ndofunso Toko et la sœur Mayola Wampuna Mbuta n’ont pas non plus survécu à l’accident.

« Face à un événement aussi triste, nous devons nous incliner devant la volonté et la main de Dieu », a écrit l’apôtre-patriarche Fehr dans son faire-part de décès. « Que beaucoup de consolation et de paix soient apportées par le Saint-Esprit aux personnes endeuillées. » Lors du service divin de consolation du 15 septembre, des frères de sang des deux amis, l’apôtre Jadó et l’apôtre Makindu, ont également été invités à une allocution.

Malgré les nombreux dangers auxquels il s’est exposé, l’apôtre Makindu a toujours été reconnaissant : « Notre Père céleste nous a préservés dans de nombreux dangers », a-t-il écrit un jour dans son curriculum vitae.

septembre 3, 2024

Author: Katrin Löwen

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