
Technologie, éducation, art : c’est ce que l’UNESCO veut mettre en lumière en organisant la Journée internationale de la lumière le 16 mai. Mais la lumière est bien plus qu’une simple donnée scientifique.
Imaginez un monde sans lumière. Pas de lever de soleil, pas de lumière vacillante de bougie, pas de lueur dans les yeux d’un être cher. Seulement l’obscurité – sans repères, sans vie, froide. La lumière est tellement évidente qu’on oublie souvent à quel point elle est fondamentale. Sans lumière, pas de vision, pas de croissance, pas de vie. L’être humain a besoin de lumière non seulement sur le plan biologique, mais aussi sur le plan psychique.
Né dans la lumière, en sécurité dans la lumière
« Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut » ( Genèse 1 : 3). C’est ainsi que commence non seulement le récit biblique de la création, mais aussi la compréhension de l’ordre et de la vie en général. La lumière est la première chose que Dieu crée par sa parole – avant même les plantes, les animaux ou les hommes. C’est une condition préalable à tout ce qui vit. Là où il y a de la lumière, la vie peut naître, croître et s’épanouir. Sans lumière, pas d’orientation, pas de chaleur, pas de développement.
Cette vérité se manifeste déjà dans les sciences naturelles. Des chercheurs ont observé que lors de l’apparition de la vie, de la fusion de l’ovule et du spermatozoïde, un éclair de lumière se produit. Un phénomène mesurable et naturel – mais aussi un symbole fort : la lumière est à l’origine de la vie humaine. La première impulsion, qui rend possible tout le reste, est une lumière qui surgit.
Et à la fin ? Lorsqu’une personne meurt, on fait souvent cette description : « Il est entré dans la lumière. » Même si de telles expériences ne peuvent pas être prouvées, cette image demeure : Le dernier chemin ne mène pas au néant, mais à la lumière. Pour les chrétiens, c’est l’expression de l’espérance en une vie proche de Dieu, en la résurrection et la vie éternelle.
Ainsi, la lumière est davantage que de l’énergie. C’est le signe de la présence du Créateur dans la vie de ses créatures.
Puissance de la lumière – impuissance des ténèbres
L’obscurité semble être l’adversaire naturel de la lumière. D’un point de vue naturel et spirituel. Cependant, à proprement parler, l’obscurité n’a pas de substance propre. Elle n’est rien d’autre que l’absence de lumière. Sans force propre, elle n’apparaît que là où la lumière fait défaut. Et c’est précisément ce qui rend la lumière si efficace : un seul faisceau suffit à percer l’obscurité.
Il en va de même sur le plan spirituel. Dans la Bible, l’obscurité est associée à la culpabilité, à la peur, à la perte de repères et à l’éloignement de Dieu. La lumière, en revanche, est synonyme de vérité, de pureté, de réconfort et de proximité avec Dieu. Celui qui vit dans la lumière vit avec clarté, confiance et espérance.
Là où brille la lumière de Dieu, l’obscurité n’a pas de place. Et même si elle se dresse parfois de manière puissante et menaçante – que ce soit par le doute, la souffrance, la méchanceté ou la culpabilité – la promesse demeure : L’emprise du mal perd toute sa force lorsque les hommes ne cachent pas leur lumière, mais la laissent briller. Même une petite lumière de la foi peut apporter un soutien, donner une orientation et du courage – non pas par elle-même, mais parce qu’elle constitue la présence de Dieu.
D’où vient la lumière ?
Pour les chrétiens, il est clair : Jésus-Christ apporte la lumière divine dans le monde – « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jean 8 : 12).
Avec lui, Dieu est entré dans les ténèbres de ce monde – un monde plein d’injustice, de souffrance, de culpabilité et de mort. Et il n’est pas resté à l’écart mais s’est tourné vers les hommes : en guérissant, en bénissant, en pardonnant. La lumière de Christ n’est pas un projecteur éblouissant qui condamne, mais une lueur douce mais claire qui indique des chemins et réchauffe les cœurs.
Transmettre la lumière
Cette lumière n’est pas faite pour être regardée – elle veut être transmise. Jésus lui-même a dit : « Vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5 : 14). Ce n’est pas seulement un encouragement, c’est une mission.
Transmettre la lumière, c’est offrir à autrui un encouragement, un réconfort et une orientation. Cela signifie ne pas se laisser contaminer par l’obscurité mais choisir consciemment le bien, l’amour. Cela peut se produire à petite échelle – en écoutant, en pardonnant, en partageant, en priant. Et cela se produit à grande échelle – lorsque des personnes s’engagent pour la justice, la paix et l’humanité.
Dans ce contexte, l’Église est comme un réseau de points lumineux – reliés par la foi, nourris par la parole de Dieu et fortifiés par les sacrements. Ensemble, les chrétiens peuvent apporter de la lumière dans un monde qui en a tant besoin.