C’est la grande question à « quoi », avant celle à « qui » : qu’est-ce qu’un ministère, qu’est-ce qui le justifie, le détermine et y met fin ? Voici le résumé du résumé avec les liens pour approfondir la question.
« Aperçu de la définition du ministère », tel est le titre de l’article publié dans le dernier numéro du magazine des membres Community ainsi que dans le magazine Unsere Familie n°19/2022 (uniquement en allemand, NdT). L’article est un résumé du numéro hors-série 2/2022 des Pensées directrices, publié il y a quatre mois sous le titre « Définition néo-apostolique du ministère spirituel ».
Servir selon la nature de Christ
Le point de départ est la notion de « service » : Tout ce que les chrétiens accomplissent pour annoncer l’Évangile ou pour le bien de la communauté au sein de l’Église de Christ est un service. Les services consistant à parler ou à agir au nom de Dieu requièrent le pouvoir d’un ministère.
La clé de la définition du ministère est, comme pour l’Église et les sacrements, la double nature de Jésus-Christ en tant que vrai homme et vrai Dieu. Cet aspect détermine avant tout la manière dont le ministère et la personne sont liés : ils s’associent temporairement l’un avec l’autre, ce qui concerne également les talents personnels et le mode de vie.
Une question de pouvoirs
La notion déterminante pour le ministère est le « pouvoir » : Jésus-Christ lui-même a institué le ministère d’apôtre et l’a mandaté, à partir de ses pouvoirs, à proclamer la parole, à administrer les sacrements, à annoncer le pardon des péchés, à dispenser la bénédiction et à ordonner. L’apostolat, quant à lui, transmet une partie de son pouvoir.
Il en résulte l’ordre actuel des ministères : l’apôtre, le prêtre et le diacre. Ces trois niveaux ont déjà été développés au début du christianisme et ont connu de nombreuses évolutions au cours de l’histoire.
Une mission qui a ses limites
Ce qui est important dans la pratique, c’est l’interaction entre pouvoir et mandat ministériels. Le pouvoir ministériel est l’habilité fondamentale à agir et à parler au nom de la Trinité divine. Le mandat ministériel fixe le cadre spatial ou temporel dans lequel le pouvoir peut être exercé.
Il en résulte à son tour la manière dont une activité ministérielle débute et se termine. Dans tous les cas, c’est l’ordination en tant qu’habilitation, sanctification et bénédiction qui constitue le début du ministère. Outre les niveaux ministériels, il existe également des fonctions de direction et d’autres services spirituels, transmis par mandatement ou nomination.
En se basant sur ces réponses à la question fondamentale « Qu’est-ce qu’un ministère ? », Community publiera l’année prochaine le texte doctrinal officiel répondant à la question complémentaire : « Qui peut porter un ministère ? »
Photo : Björn Renz