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Traverser la saison des pluies avec un nouvel espoir

juillet 23, 2016

Auteur: Andreas Rother

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Les soins d’urgence ont été efficaces rapidement, mais la reconstruction prend du temps : Plus d’un an après les tremblements de terre dévastateurs, le Népal est loin d’avoir retrouvé le chemin de la normalité. Voici quelques aperçus d’un petit village dans l’Himalaya.

« Quel peut bien être le degré d’avancement des travaux ? » Christy Eckardt, collaboratrice au sein de l’Église territoriale néo-apostolique du Canada, se rend à Sipapokhare. Les tremblements de terre qui avaient ébranlé tout le Népal en avril et en mai 2015 ont détruit toutes les maisons de ce village. La reconstruction a commencé.

La vie après les tremblements de terre

Des camions-citerne mouillent les routes avec de l’eau, observe Christy Eckardt, qui est entre autres responsable des projets d’aide humanitaire au sein de l’administration de l’Église du Canada. Pourtant, la région est censée manquer d’eau. Les habitants récoltent de l’eau dans des récipients ou la transportent sur plusieurs kilomètres. Cependant, la poussière rouge de la terre pèse sur les poumons des habitants, lorsqu’elle est soulevée en tourbillons par des véhicules ou par le vent.

La première chose qu’entend la coordinatrice du projet Christy Eckardt à Sipapokhare est le cri d’un petit enfant. Elle suit la voix et trouve le braillard. Le plus jeune habitant du village a la voix la plus forte. Quatre générations vivent dans cette cabane : l’arrière-grand-mère, la grand-mère, la mère et la fille. C’est une image typique : les hommes en âge de travailler sont partis dans les grandes villes pour gagner de l’argent, afin d’assurer la subsistance de leurs familles.

Les fondations sont posées

À présent, Christy Eckardt peut jeter un regard sur le lieu de la reconstruction : beaucoup de choses ont été faites depuis sa dernière visite, en août 2015. Les parcelles pour 25 nouvelles maisons ont été jalonnées et déblayées, les fondations ont été posées. La réalisation est dirigée par le « New Apostolic Trust of Nepal ». Le projet est soutenu par les organisations d’aide humanitaire « NAK Diakonia », de Suisse, et « NAK-karitativ », d’Allemagne, ainsi que par l’Église territoriale du Canada, qui assure la desserte pastorale et organisationnelle du Népal.

Cependant, les travaux à Sipapokhare sont loin d’être aussi avancés que ce que l’on espérait. Déjà, les préparatifs pour les travaux de construction ont été réfrénés, rapporte la coordinatrice du projet : l’autorisation a dû attendre la publication d’une nouvelle législation sur les constructions. Ensuite, les plans de construction ont dû être adaptés pour répondre aux nouvelles normes en matière de sécurité parasismique. Entre-temps, cependant, le projet a reçu la bénédiction du comité de développement du village.

Un nouvel espoir malgré les obstacles

Les travaux de construction eux-mêmes s’annoncent également difficiles : il est rare de pouvoir utiliser des machines sur les escarpements, et beaucoup de travaux doivent être réalisés manuellement. Les futurs habitants et quelques bénévoles engagés supplémentaires doivent transporter le matériel vers les terrains à bâtir à l’aide de paniers. Et, jusqu’à ce que les matériaux de construction arrivent au village, de nombreux obstacles doivent déjà être surmontés : un jour, il manque de l’essence, un autre jour, ce sont les glissements de terrain qui menacent, ou les routes qui sont impraticables.

Et la situation ne s’améliorera pas forcément dans les semaines et les mois qui viennent, car la saison des pluies s’annonce. Pour le moment, les gens vivent encore dans leurs habitations de fortune, construites de débris des ruines et de tôles ondulées d’une précédente opération d’aide d’urgence. Cependant, les travaux de construction de leur futur foyer se poursuivent – s’il le faut sous des bâches.

« La vie continue, même si cela rend les choses encore plus difficiles », raconte Christy Eckardt. « Mais, grâce aux signes visibles d’une nouvelle vie dans un nouveau foyer, les habitants reprennent espoir », a-t-elle observé : « Ils ont retrouvé le sourire. »

juillet 23, 2016

Auteur: Andreas Rother

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