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Un enfant des rues aide l’Église à faire valoir ses droits

juin 24, 2015

Auteur: Andreas Rother

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Nombreux sont ceux qui ont effectué des travaux d’édification en tant que prédicateurs et pasteurs d’âmes. L’apôtre John Erb, cependant, a aussi posé les fondations légales pour l’Église néo-apostolique aux États-Unis. Il est né aujourd’hui il y a 140 ans, et il a vécu beaucoup de hauts et de bas au cours de sa vie et dans sa foi.

John Erb naît de parents d’origine germanique à Wolhynien, qui faisait alors partie de la Pologne, et aujourd’hui de la Russie. Il n’a que six mois lorsque sa mère décède. Seul face à la situation économique difficile, le père a du mal à faire subsister sa famille. John, alors âgé de douze ans, quitte la maison familiale pour se débrouiller en tant qu’ « enfant des rues ».

En route avec la Bible

C’est là que le destin lui est favorable : John Erb trouve un chez-soi chez un officier du 5e régiment des cosaques du Don, où il grandit placé au sein de cette famille. À l’âge de 18 ans, il entre en tant que soldat au service de cette unité. Ses premières vacances le conduisent aux États-Unis, pour rendre visite à sa sœur à New York. Il y échoue cependant, faut d’argent pour le voyage du retour. Une nouvelle fois, il doit se battre pour subsister. Durant cinq ans – jusqu’à ce qu’il trouve un travail –, la faim l’accompagne quotidiennement.

Pendant cette période, le jeune homme lit beaucoup la Bible que son père lui a remis autrefois sur son chemin. Au tournant du siècle, il entre en contact avec l’Église néo-apostolique, qui a débuté à Chicago sous le nom de « First General Apostolic Church » (Première Église apostolique universelle). La communauté à New York est une petite communauté, la plupart des membres sont de vieilles dames. En novembre 1899, l’apôtre Georg Ruff leur rend visite et scelle 32 fidèles, dont John Erb, qui est également orrdonné dans le ministère de diacre.

En pleine crise de la foi

Cependant, les circonstances ne sont pas faciles : Quelques années auparavant, l’apôtre Heinrich Ferdinand Hoppe envoyé aux États-Unis a résilié son ministère pour raisons personnelles. Et la situation ne s’améliore pas non plus avec la délégation d’un évangéliste venu d’Allemagne, qui se heurte en partie à des résistances. Cela a des répercussions tellement grandes que la communauté finit par se dissoudre, le simple lieu de réunion est abandonné et l’inventaire est vendu.

De fait, le diacre Erb entre lui aussi dans une crise de la foi. Cependant, il reste ferme dans sa profession de foi, et reste en contact par écrit avec l’apôtre-patriarche Friedrich Krebs. La situation s’améliore lorsque l’évangéliste Edward Mierau est envoyé aux États-Unis; ce dernier est appelé dans le ministère d’apôtre en avril 1901 : c’est la naissance de l’Église territoriale d’Amérique du Nord.

Croissance et reconnaissance

En tant que travailleur zélé aux côtés de l’apôtre Mierau, John Erb est d’abord ordonné dans le ministère de prêtre pour la communauté de Brooklyn, puis, plus tard, dans celui d’ancien de district pour le district de Buffelo. Quelques mois après son mariage, en juin 1906, il tombe gravement malade. Il lutte pour survivre, et perd un rein. Ce n’est que cinq ans plus tard, après une cure en Allemagne, qu’il est suffisamment rétabli pour se vouer entièrement à l’édification de l’Église – entre-temps dans le district de Chicago.

Lorsqu’Edward Mierau, gravement malade, est admis à la retraite, John Erb prend sa succession en 1924 en tant qu’apôtre de district pour l’Amérique du Nord. Sous son activité, l’Église aux États-Unis grandit non seulement de 28 communautés, lors de son ordination ministérielle, à 61 communautés et onze stations, lors de son admission à la retraite. L’apôtre Erb fait aussi avancer la reconnaissance par l’État de l’Église néo-apostolique aux États-Unis. État par État, l’enregistrement progresse, jusqu’à ce que le district d’apôtre obtienne, en 1932, les droits légaux de société aux États-Unis.

Le 22 octobre 1942, cinq ans après la perte douloureuse de son épouse, l’apôtre Erb décède à son tour. Le service funèbre est célébré par le futur apôtre de district John P. Fendt, sur la base de la parole biblique en II Timothée 4 : 7 : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. »

Légendes :

2e rangée, 3e à partir de la droite : L’apôtre John Erb lors de l’assemblée des apôtres à Bielefeld, en 1926 :
En 1926, l’apôtre John Erb rend visite à l’apôtre-patriarche Hermann Niehaus et à son épouse Wilhelmine, née Niehüser.
L’apôtre John Erb à son bureau (1938)
L’apôtre John Erb

juin 24, 2015

Auteur: Andreas Rother

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