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Un «oui» pour l’éternité : je l’ai vu mourir –et vivre

04 12 2025

Auteur: Sophie Berg

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Les mères n’ont pas la vie facile, surtout celle-ci : une vie entre joie et souffrance, inquiétude et espoir – un parcours de la civière au berceau.

Je suis un témoin. Témoin d’une exécution. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! », criaient-ils : « Dégage-le, dégage-le ! Crucifie-le ! » – Je les ai vus le torturer. Je l’ai vu, avec des épines sur la tête, traîner la croix jusqu’au lieu du Crâne. J’ai vu sa croix dressée entre deux criminels. Comment ils ont enfoncé des clous dans ses mains et ses pieds. Comment des soldats ont pris ses vêtements, les ont partagés et les ont tiré au sort. Je l’ai vu souffrir. Comment il était pendu là, nu. Comment ils lui ont fait boire du vinaigre et lui ont ouvert le flanc avec une lance. J’ai vu le sang couler et comment il a crié : « C’est accompli. » Je l’ai vu baisser la tête et mourir. Mon fils.

Je suis une mère. Mère de fils et de filles. Mais mon fils aîné est spécial. Une personne comme il n’y en a jamais eu dans le monde auparavant ni après.

Mais il n’a pas toujours été facile non plus. Alors que nous étions invités à un mariage à Cana, le vin est venu à manquer. Je l’ai fait remarquer à mon fils, qui m’a répondu sèchement : « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue. » Il a néanmoins accompli son premier miracle ce jour-là et il y a eu du vin en abondance.

Enfant déjà, il n’était pas très facile. Après la Pâque à Jérusalem, nous nous apprêtions à rentrer quand il a soudainement disparu. Nous l’avons cherché partout. Aucun de nos proches ne l’avait vu. Nous sommes retournés à Jérusalem. Ce n’est qu’au bout de trois jours que nous avons retrouvé mon fils dans le temple. Je lui ai fait des reproches : « Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. » Même si je n’ai pas compris sa réaction, j’ai gardé ses paroles dans mon cœur.

Je suis une épouse. L’épouse de Joseph, de Galilée. J’étais encore très jeune quand nous nous sommes rencontrés. Il est resté à mes côtés quand il y a eu des raisons de partir. Parce que j’attendais un enfant. Un enfant qui n’était pas le sien.

Pour le recensement, il s’est rendu avec moi, enceinte jusqu’aux dents, à Bethléem. Mon enfant a vu le jour dans une étable, a sommeillé dans une crèche et je l’ai enveloppé dans des langes. Les gens, les pauvres, les riches, voulaient voir le bébé, nous offraient des cadeaux généreux et parlaient partout de la naissance. Les paroles prononcées au sujet de mon fils, je les ai gardées et elles ont ému mon cœur.

Je suis la bienheureuse. Bienheureuse, car le Seigneur a fait de grandes choses à mon égard. Alors que j’étais déjà fiancée à Joseph, un ange m’est apparu : Gabriel. Il m’a parlé et j’ai été terriblement effrayée : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; Le Seigneur est avec toi. » Il m’a annoncé que j’allais être enceinte. D’un fils, conçu par le Saint-Esprit. Il sera le Fils de Dieu et je devrais l’appeler Jésus. J’ai cru à la promesse de l’ange et j’ai accepté.

Je m’appelle Myriam. Je suis la mère de Jésus. Plus tard, on m’appellera Marie.

Photo: garpinina – stock.adobe.com

04 12 2025

Auteur: Sophie Berg

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