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Un père, un homme d’action, un serviteur empli de sollicitude

mars 16, 2021

Auteur: Andreas Rother

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Sa mort, après une brève et grave maladie, a été un choc pour son petit troupeau en Europe et son grand troupeau en Afrique. L’apôtre de district Robert Higelin est décédé il y a 25 ans – il était un homme d’action et une figure paternelle d’un modèle tout particulier.

L’apôtre de district voyageait avec beaucoup de bagages, en excédent, du moins à l’aller. À chaque fois qu’il se rendait au Zaïre, l’actuelle République Démocratique du Congo (RDC), il emportait une énorme valise, qui revenait presque vide, allégée de nombreux vêtements et d’articles de la vie courante. Et il avait du mal à comprendre que tout le monde n’agisse pas de la sorte.

« Robert Higelin voyait la détresse des gens. Et cela lui faisait mal », se souvient un compagnon de longue date. « Il voulait aider selon ses moyens ». Cela a ensuite donné lieu à des campagnes de collectes de fonds printanières au sein de son champ d’activité en France. Sa devise était la suivante : « Nous ne pouvons pas supprimer toutes les détresses, mais ne rien faire serait un péché. »

Une introduction précoce dans son rôle

Paternel : avec les termes « spontané », « chaleureux » et « entraînant », c’est le qualificatif qui revient toujours lorsqu’on parle ou écrit au sujet de l’apôtre de district Higelin. Il connaissait son troupeau par son nom, il savait qui appartenait à quelle famille et qui avait quelles préoccupations. Il donnait volontiers un conseil et il savait aussi aider à la prise de décision. Il était un père sur lequel s’appuyer, comme l’appréciaient les enfants de Dieu des années 1970 et 1980.

Il a dû endosser ce rôle dès l’âge de 23 ans, peu de temps après que son père, l’apôtre Joseph Higelin, décède dans un accident de la circulation, en 1957. « Maintenant, c’est toi qui prendras la place du père », lui a dit sa mère, en parlant de la place à table à la maison. En fait, moins de deux semaines plus tard, il a été ordonné dans le ministère d’ancien de district pour la région de Strasbourg (France).

Un homme d’action

Et il a commencé à travailler avec zèle, à tel point que les frères et sœurs ne savaient plus où ils en étaient : « L’enthousiasme et le zèle de l’ancien de district Robert Higelin l’ont poussé à s’attaquer à des travaux que beaucoup auraient qualifié d’impossibles ». Ainsi, la chronique du district fait état d’agrandissements d’églises et de déplacements d’orgues, l’appartement du responsable de district étant à la fois centre de commandement et cantine de chantier.

Après son ordination en tant qu’apôtre de district, en mars 1972, la tâche est devenue considérablement plus importante. Il s’agissait maintenant de construire des églises. Le français a remplacé l’allemand comme langue utilisée pour la célébration des services divins. Et, en 1980, il a repris de l’Église territoriale du Canada la responsabilité de cinq provinces dans le sud-est du Zaïre.

Toujours à plein régime

« Quiconque travaille à mes côtés se fait écraser », disait Robert Higelin à propos de lui-même. En d’autres termes : ses compagnons devaient fournir les mêmes efforts que ceux que l’apôtre de district exigeait de lui-même, c’est-à-dire tout donner. Pratiquement aucune décision n’était prise sans son intervention. Si nécessaire, il intervenait également au niveau d’un district ou d’une communauté.

« Quiconque travaille en collaboration avec d’autres personnes apprend par l’observation à dire « nous » plutôt que « je » et reconnaît en ses collaborateurs l’aspect divin que le Seigneur a déposé en chacun », tambourinait-il en 1991 dans le magazine « Notre Famille » au sujet de la « collaboration commune ». Et de citer l’écrivain Antoine de Saint-Exupéry : « La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. Mais de collaborer, elle s’assemble et devient temple. »

Un adieu soudain

La charge permanente a finalement eu de lourdes conséquences. En juillet 1995, l’apôtre de district est rentré de RDC. La supposée « fatigue extrême » s’est avérée être une tumeur incurable. Il est décédé le 16 mars 1996 peu avant minuit. À Kinshasa, des centaines de frères et sœurs se sont rassemblés pour célébrer une veillée. Ils ont prié et chanté toute la nuit.

Le 25 mars, des services funèbres ont été célébrés un peu partout dans le sud-est de la République Démocratique du Congo. Pendant ce temps, à Metz, en France, l’apôtre-patriarche et des dizaines d’apôtres de district et d’apôtres du monde entier prenaient congé de l’apôtre de district Robert Higelin. Et l’apôtre Kim Kabamba Mukenge s’est exprimé : « Merci, Papa ! »

mars 16, 2021

Auteur: Andreas Rother

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