
Il y a des personnes dont on aime à se souvenir, même après de nombreuses années. L’un d’entre eux est Karl Kühnle, qui a été ordonné apôtre de district il y a 50 ans aujourd’hui – et qui l’est resté pendant 20 ans.
À l’époque, l’Église néo-apostolique dans son pays d’origine avait un aspect quelque peu différent. L’actuelle Église territoriale d’Allemagne méridionale n’existait pas encore. Karl Kühnle avait été ordonné apôtre en 1968 dans le district apostolique du Wurtemberg – c’était le nom de l’Église territoriale à l’époque. Le Pays de Bade et la Bavière étaient encore des Églises territoriales indépendantes.
Les étapes sur le chemin
Karl Kühnle était déjà engagé au sein de l’Église néo-apostolique depuis le début des années 1950 : d’abord en tant que diacre, puis en tant que prêtre en 1951, berger en 1952 et évangéliste de district en 1953. En 1966, il a été ordonné évêque puis, deux ans plus tard, il a été appelé à l’apostolat.
Puis vint le 4 mai 1975 : le service divin solennel sur le Killesberg, à Stuttgart (Allemagne), était célébré par l’apôtre-patriarche Ernst Streckeisen. De nombreux apôtres d’Europe et d’ailleurs l’accompagnaient. Karl Kühnle a été ordonné dans le ministère d’apôtre de district pour le district apostolique de Stuttgart et a par conséquent reçu la mission de diriger les communautés néo-apostoliques du Wurtemberg.
Cela devait bientôt s’étendre : en janvier 1980, il s’est vu confier en outre la direction de l’Église néo-apostolique de Suisse, d’Autriche, d’Italie, d’Espagne et d’autres pays d’Europe de l’Est. Cela a duré un an : en 1981, il y a eu un successeur comme apôtre de district en Suisse, un certain Richard Fehr – qui deviendra plus tard l’apôtre-patriarche.
Responsabilité internationale
En 1982, l’apôtre de district Kühnle a également été mandaté en tant qu’apôtre de district pour les communautés néo-apostoliques de Bavière (Allemagne). Avec le début de l’activité missionnaire de l’Église néo-apostolique dans les pays d’Afrique occidentale, notamment la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Niger, la Somalie, Djibouti, Mayotte et le Cameroun, ainsi que, à partir de 1990, Ukraine, en Yougoslavie, en Éthiopie, aux Seychelles, à Ceuta, Melilla, Gibraltar, en Serbie, en Érythrée, au Maroc et au Libéria, son champ d’activité s’est étendu à tel point que l’on pouvait parler sans crainte d’une activité globale d’apôtre de district. Il était responsable d’une vingtaine de pays.
Il est dit, en plaisantant, qu’il était un Souabe qui a déménagé pour apporter sa foi en Afrique, en Europe de l’Est et dans la péninsule arabique. Dans toutes les épreuves qui l’ont accompagné, son humour sous-jacent l’a aidé. Il avait toujours « un dicton au bout des lèvres », il était parfois sérieux, le plus souvent joyeux et souriant avec sagesse. Il a également transmis cet héritage, si vous me permettez l’expression, à ses deux fils Werner et Volker.
La reconnaissance à la retraite
Vingt ans plus tard, le 10 décembre 1995, l’apôtre de district Karl Kühnle a pris la parole une dernière fois à l’occasion de son admissi à la retraite à Nürtingen. Il a terminé sa prédication en remerciant les frères et sœurs, qui ont laissé « la gravure de l’amour » dans son cœur. Avec son épouse, Karl Kühnle faisait partie, à la retraite, de la communauté de Stuttgart-Sillenbuch. En novembre 1998, le couple a reçu la bénédiction des noces d’or des mains de l’apôtre-patriarche Richard Fehr. Huit années de retraite leur ont été accordées.
L’apôtre de district Karl Kühnle est décédé le 7 décembre 2003, à l’âge de 80 ans. L’apôtre-patriarche Fehr a célébré le service funèbre dans la communauté de Fellbach. Dans sa prédication, il a rendu hommage à l’apôtre de district décédé comme à un joyeux confesseur : « L’apôtre de district Karl Kühnle était un excellent prédicateur de l’Évangile, c’est pourquoi ses services divins continuent à vivre – et leur impact demeure. »
Une information pour finir
Ce que tout le monde ne sait peut-être pas : à la demande de l’apôtre de district Karl Kühnle, des hosties spéciales sans gluten pour les malades cœliaques sont fabriquées à partir de 1985 pour les célébrations de la sainte cène au sein de l’Église néo-apostolique.