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Une église qui recèle une histoire cachée

mars 19, 2015

Auteur: Andreas Rother

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« Kitchener Central » : tel est le nom de l’église où l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider officiera ce week-end, lors de son déplacement au Canada. Dans le paysage architectural néo-apostolique, cette église occupe une place à part : elle recèle un arrière-plan historique invisible de prime abord.

À première vue, l’architecture de cette église rappelle celle d’un château fort ou d’une cathédrale. Et cela ne doit rien au hasard : L’église centrale de Kitchener est construite en style néo-gothique (aussi appelé « gothic revival »), un style architectural reprenant, tout en les renouvelant, des éléments de l’architecture médiévale.

Une tendance venue d’Angleterre

C’est en Angleterre, vers le milieu du XVIIIe siècle, que ce style architectural est devenu à la mode. Parmi ses plus éminentes réalisations, il y a le Palais de Westminster (aussi appelé Chambres du Parlement), à Londres, avec Big Ben, sa fameuse tour horloge.

Ce style a aussi été adopté par l’Église apostolique-catholique, la devancière de l’Église néo-apostolique. Citons, pour l’exemple, son église centrale de Londres ou encore celle de Berlin-Tiergarten. Cette mode a gagné l’Amérique du Nord au moment de la construction, entre 1910 et 1920, à New York et Chicago, des premiers gratte-ciel.

Des meneaux gothiques en grès

Le cabinet régional d’architectes « Rieder & Hymmen » a conçu l’église centrale de Kitchener dans ce style ; par la suite, ce même cabinet a construit le théâtre et le conservatoire de musique de la ville. Selon le quotidien « Kitchener-Waterloo Record », le bâtiment cultuel a coûté alors quelque 1,75 millions de dollars canadiens. Le « remplage » aux motifs géométriques (les « meneaux ») des fenêtres est l’un des éléments typiquement néo-gothiques de cette église construite en grès.

L’église centrale de Kitchener a été consacrée en novembre 1974. Sur une surface d’environ 4500 mètres carrés, l’église offre près de 1100 places assises, balcon compris. L’orgue compte environ 3100 tuyaux subdivisés en 43 registres. Derrière l’église, il y a une terrasse offrant la possibilité de faire du barbecue ; les fidèles peuvent y cultiver les liens de la communion fraternelle.

Un équipement technique de pointe

Au fil de son histoire, l’église a connu quelques phases de transformation : en 1996, on y a installé un ascenseur et, en 2000, un espace dédié à l’orchestre. Actuellement, le bâtiment est équipé de techniques modernes de son, de lumière et de vidéo ainsi que d’une salle de régie, en vue des retransmissions en direct de services divins et de concerts.

Pour autant, l’église centrale de Kitchener n’est pas, loin s’en faut, le plus grand édifice cultuel néo-apostolique du monde. Ce dernier se trouve en Afrique australe, dans la ville du Cap : il dispose de deux balcons superposés et offre plus de 4000 places assises. Sur son toit est représenté l’emblème de notre église, qui, du haut du ciel, se voit de très loin.

Un emblème « culte »

L’église centrale de Kitchener a, quant à elle, été privée d’un emblème semblable : Implanté sur le toit de l’église, d’une hauteur quasi-égale à celle de la tour, il tournait sur lui-même. Il a été retiré en l’année 2000. Dans la ville même, il était devenu un « objet culte » : aujourd’hui encore, les habitants se souviennent de l’église à la croix pivotante.

mars 19, 2015

Auteur: Andreas Rother

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