En Allemagne, la fusion de deux Églises territoriales limitrophes approche à grands pas : Le nom de la nouvelle entité est adopté, ses statuts ont reçu une première approbation, les administrations se restructurent, et il y a même une nouvelle date pour la fusion effective.
C’est dès le passage à l’année nouvelle (2018) que les Églises de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Hesse/Rhénanie-Palatinat/Sarre fusionneront. Initialement, cette fusion était prévue le 25 février 2018 seulement, au moment où l’apôtre de district Bernd Koberstein, atteint par la limite d’âge, partirait en retraite. La nouvelle date a été retenue pour des raisons uniquement pratiques : De cette manière, la nouvelle Église territoriale débutera une année fiscale complète, ce qui simplifiera la clôture de l’exercice.
Un effet secondaire de cette fusion anticipée sera que, pour un peu plus d’un mois, la nouvelle Église territoriale aura deux apôtres de district. Pareille situation s’est déjà produite au cours des années 1950-1960, en Allemagne méridionale, lorsque les apôtres Georg Schall et Gotthilf Volz avaient coopéré au sein du district du Wurtemberg. Le Président de la nouvelle Église territoriale sera l’apôtre de district Rainer Storck, qui en assurera aussi la direction après l’admission à la retraite de Bernd Koberstein, son collègue dans le ministère.
Encore quatre collectivités de droit public en Allemagne
Certes, le futur champ d’activité apostolique comportera, outre la France et les Pays-Bas, une quarantaine d’autres pays situés, pour l’essentiel, dans l’Ouest et dans le Sud-Est de l’Europe, au Proche-Orient et en Afrique septentrionale et occidentale. Pour autant, le centre de l’entité fusionnée se situe géographiquement dans l’ Ouest de l’Allemagne, si bien que la nouvelle Église territoriale s’appellera : « Église néo-apostolique d’Allemagne occidentale ».
On utilisera ainsi une terminologie parente de celle de la collectivité d’« Allemagne méridionale » et celle de l’Église territoriale récemment fusionnée d’ « Allemagne nord-orientale ». Avec l’entité encore autonome de « Berlin-Brandebourg », l’Allemagne compte ainsi quatre Églises territoriales.
La main dans la main
La statuts de la future collectivité de droit public sont déjà rédigés. L’ébauche est née à partir des statuts existants des deux Églises et de la référence aux statuts correspondants d’Allemagne nord-orientale. Depuis la fin du mois de juin, le document parcourt les instances ecclésiales et officielles. Il entrera en vigueur à la fin du mois de janvier 2018.
Pendant ce temps, les administrations ecclésiales travaillent intensément de concert. Depuis le début du mois de juin, elles sont regroupées sur le plan organisationnel. C’est à présent au tour des départements et services d’être progressivement restructurés. Sont impliquées dans ce processus non seulement les sites de Dortmund et de Francfort, mais aussi les administrations des Églises juridiquement autonomes de France et des Pays-Bas.
La fusion se pssa globalement si bien qu’elle a fait l’objet d’un éloge officiel et public : « J’aime voir nos deux apôtres de district collaborer l’un avec l’autre », avait dit l’apôtre-patriarche Jean-Luc Schenider récemment, au cours du service divin qu’il a célébré à Évreux (France). « Ils travaillent main dans la main, chacun restant dans son role. Oui, je suis fier de mon Église et fier de mes frères ! »
Graphique: NAK Nordrhein-Westfalen