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Une nouvelle chance : l’initiative « Masakhe » éloigne les enfants de la rue

février 2, 2017

Auteur: Andreas Rother

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Aime ton prochain comme toi-même – bien sûr, mais comment y parvenir dans un lieu où règne la drogue et la violence ? Un projet s’y attelle dans l’église-gymnase en Afrique du Sud : un abri sûr et un lieu privilégié de culture – essentiellement pour les enfants.

Ils sont près de 300 élèves, assis en cercle sur des chaises, un bloc-notes sur les genoux, crayons dans la main. Leurs têtes se rapprochent et ils se chuchotent des choses à l’oreille, ils lèvent le doigt et parlent à l’un des adultes qui parcourent les rangs. C’est le moment des devoirs dans l’église néo-apostolique « Leiden Central » de Delft, en banlieue de la ville du Cap.

Une dose quotidienne : les drogues et la violence

C’est l’une des maisons de Dieu les plus inhabituelles du monde : une salle de sports durant la semaine, une église le dimanche – construite précisément dans ce but. Elle est censée proposer un abri sûr au milieu d’un bastion de la criminalité : environ 150 000 personnes vivent dans le township de Delft, tristement célèbre pour ses mauvaises écoles, son taux élevé de chômage, l’abus de drogues et la criminalité en bandes.

Les enfants ne sont pas les derniers concernés, relate Ursula Poggenpoel-Smith, responsable de l’initiative néo-apostolique « Masakhe » : ces enfants n’ont souvent plus qu’un seul parent, et, chez eux, l’alcool, les drogues et la violence sont plus courants qu’un repas chaud. Leurs seuls modèles sont les gangsters et les dealers. Ce serait déjà une réussite d’éviter que ces enfants ne deviennent à leur tour des criminels ou toxicomanes.

Entre rêve et rêves éveillés

Éloigner ces enfants de la rue maintenant et à l’avenir – l’Église néo-apostolique y contribue un peu plus depuis septembre 2016. Depuis cette date, Masakhe, la branche caritative de l’Église néo-apostolique d’Afrique australe, dirige une initiative à Leiden Central, qui est censée proposer aux élèves un lieu sûr où ils peuvent se réfugier.

« Un lieu où ils reçoivent un repas chaud, une aide à la vie et aux devoirs et où ils sont en sécurité après l’école », écrit la responsable du programme, Madame Poggenpoel-Smith, dans son rapport trimestriel, en décrivant l’initiative. « Un lieu où les enfants découvrent un meilleur chemin et reçoivent des moyens pour composer avec leurs traumatismes quotidiens. Un lieu où ils peuvent jouer, rêver éveillés ou simplement être des enfants. »

Une aide pour les enfants et les bénévoles

REnviron 260 à 300 enfants se retrouvent chaque jour dans l’église-gymnase. L’appartenance religieuse n’a pas d’importance. L’offre est ouverte à tous. Outre l’aide aux devoirs, le planning prévoit également un cours pratique pour gérer la vie quotidienne : des conseils en matière d’hygiène et de sécurité, en bonnes manières et en maîtrise de soi. Pour ce faire, l’Église néo-apostolique travaille en collaboration avec des partenaires compétents : pompiers et infirmières scolaires, travailleurs sociaux et psychologues, autorités pédagogiques et autorités sanitaires.

Sans une équipe de bénévoles, tout cela ne serait pas possible, souligne Ursula Poggenpoel-Smith : parmi ces bénévoles, on trouve des seniors, qui peuvent faire partager leurs expériences, ainsi que de jeunes mamans, qui peuvent ainsi donner un nouvel objectif à leur vie. Les bénévoles bénéficient de formations en matière de premiers secours et d’aide à la petite enfance. À moyen terme, l’objectif est de pouvoir proposer à certains un emploi fixe.

L’Évangile en direct

Pour cela, l’initiative doit toutefois devenir financièrement indépendante. La recherche de dons et de sponsors est en cours. Les premiers soutiens se sont déjà présentés. Notamment une chaîne d’hôtels, qui a fourni des étagères pour une petite bibliothèque. Cette bibliothèque est basée sur l’idée des « ludothèques », afin de donner accès aux enfants aux livres et aux jouets qui leur manquent à la maison.

L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider s’est montré très impressionné par le concept de l’église « Leiden Central ». Lors de son voyage en Afrique du Sud, fin 2016, il a personnellement découvert cet « abri sûr », et il s’est entretenu sur place avec les conducteurs, qui doivent conduire une pastorale dans des conditions extrêmes. Sa conclusion : « Génial ! », a répondu le président de l’Église à la demande de nac.today : « C’est cela, l’Évangile ».

février 2, 2017

Auteur: Andreas Rother

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