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Voir le bien

février 27, 2024

Auteur: Kayode Olatunji

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Parfois, la journée ne se passe pas bien : une dispute avec des amis, une mauvaise note ou un déjeuner qui ne nous convient pas. Et en plus, il faut louer Dieu ? Voici une contribution à la devise de l’année, « La prière agit ! », pas seulement destinée aux parents et aux enfants.

Comment parvenons-nous, au milieu de notre travail, de nos soucis et de nos échecs, à nous ménager suffisamment d’espace pour remercier et louer Dieu ? Lorsque nous vivons quelque chose de bien, il nous est facile d’en être reconnaissants. Même les jeunes enfants sont encouragés à utiliser les mots « s’il te plaît » et « merci » dans leurs relations quotidiennes. Plus ils peuvent s’y exercer et plus les personnes de leur entourage utilisent elles-mêmes ces mots et se montrent reconnaissantes entre elles, plus il devient naturel pour les enfants d’exprimer leur gratitude.

Mon âme, bénis l’Éternel…

C’est plus compliqué en ce qui concerne les louanges. Nous savons par expérience : les louanges font du bien ! Les louanges peuvent stimuler, construire ou motiver à faire quelque chose de nouveau. Certaines mentions élogieuses restent profondément ancrées dans le cœur. Les parents félicitent leurs enfants pour reconnaître un nouvel apprentissage et pour encourager l’enfant à persévérer. Toutefois, la personne dont provient la louange est essentielle ; les louanges n’agissent pas toujours de façon appropriée. « Madame la patronne, vous avez fait du bon travail ! » ou « Papa, comme tu as bien fini ton assiette ! », cela semble plutôt bizarre. Les louanges ont souvent un rapport avec un écart, la plupart du temps, les louanges vont du haut vers le bas : l’enseignant félicite l’élève, la directrice son collaborateur, les parents félicitent l’enfant. L’inverse pourrait paraître étrange. Comment donc louer Dieu ? Il est tout-puissant et n’a pas besoin de nos louanges.

Le Psaume 103 est un exemple de ce à quoi peut ressembler la louange à Dieu. Il commence par un monologue. « Mon âme, bénis l’Éternel ! » Le priant exhorte à plusieurs reprises son âme à louer (= bénir, selon les traductions bibliques, NdT) l’Éternel. La louange doit venir du plus profond du cœur. Comme pour les louanges entre humains, il s’agit aussi d’une reconnaissance. Mais ici, il ne s’agit pas de dire tout ce que Dieu a fait de bien pour l’encourager à continuer. Il s’agit de reconnaître que Dieu est notre Seigneur, qu’il est celui qui tient le monde entre ses mains et qu’il est omniprésent dans son amour. Louer Dieu, c’est s’émerveiller de ses actions et de sa nature. Quand nous louons Dieu, nous ne nous regardons pas. Nous nous tournons vers Dieu, dans la louange encore plus que dans la gratitude. Lorsque nous remercions, nous restons la plupart du temps focalisés sur nous en pensées. Lorsque nous louons Dieu, nous nous focalisons sur lui, sur ses actions et sa nature. Nous prenons conscience de la toute-puissance de Dieu et de ses multiples possibilités pour nous soutenir. Ce changement de perspective agit sur nous. Peu importe que nous félicitions nos enfants, nos collègues ou que nous louions Dieu : nous tournons notre regard vers l’autre et renforçons le positif. Dieu n’a pas besoin de nos louanges ; il est tellement plus grand et plus sage que nous. Avant tout, nous avons nous-mêmes besoin de louanges. Nous en avons besoin pour notre foi, pour ne pas rester accrochés à nous-mêmes ; nous en avons besoin parce qu’elles nous tirent vers le haut et élèvent notre regard au-delà de notre petit monde.

… et n’oublie aucun de ses bienfaits !

Le passage en Actes 16 rapporte que Paul et Silas étaient en prison pour avoir confessé leur foi en Jésus-Christ en tant que Fils de Dieu. Dans cette situation désespérée, angoissante et menaçante, ils ont commencé à louer Dieu. Car ils savaient que l’enjeu dépassait leur vie sur terre. Ils ont remercié Dieu et l’ont loué pour ce qu’il avait fait pour leurs âmes. En réponse, les portes de la prison se sont ouvertes et leurs liens sont tombés.

Si, dans une situation de détresse ou de souffrance extrême, nous nous souvenons de ce que Dieu a fait de grand pour nous et de ce qu’il nous prépare encore, alors même nos murs de peur peuvent s’écrouler et nos chaînes de soucis se détacher de nous. Si nous nous concentrons sur ce pour quoi nous pouvons remercier Dieu et le louer, nous ressentirons aussi dans notre vie quotidienne que cette attitude nous fait du bien à nous-mêmes.

La question de savoir pourquoi nous pouvons louer Dieu trouve également une réponse dans le Psaume 103 : Dieu a fait de grandes choses pour nous ! On pourrait parfois avoir l’impression que notre monde va mal. Les gros titres négatifs restent facilement gravés dans la mémoire. Il y a de l’injustice, de la souffrance et de la détresse dans le monde. Les riches sont dominés par leur cupidité, les pauvres sont impuissants. Le doute, la peur et la tristesse prennent souvent le dessus dans nos pensées. Trop vite, nous, les humains avons tendance à nous plaindre de tout et de rien, malgré le niveau élevé de paix et de prospérité dans lequel nous vivons.

Le Psaume 103 nous invite à tourner notre regard vers le bien. Ce ne sont pas les circonstances extérieures, peut-être difficiles, qui comptent, mais notre attitude intérieure. Les versets 3 à 19 énumèrent les motifs de gratitude et de louange. Il y est question de guérison, de richesse, de force vitale, de justice de la part de Dieu, de direction, de miséricorde, de grâce, de patience, de bonté, d’affection et du grand miracle du pardon. Dans le septième verset, il est question de Moïse et du peuple d’Israël. Le priant loue Dieu pour la manière dont il a aidé les Israélites. Il sait : Je fais partie d’une grande histoire d’amour. Dieu aidait déjà son peuple à l’époque, et il le fait encore aujourd’hui. Dans les versets suivants, il apparaît clairement que le priant sait qu’il a commis beaucoup d’erreurs dans sa vie. Mais il fait confiance à la disposition de Dieu à pardonner, car il en a déjà fait l’expérience. Si nous, êtres humains, percevons la bonté de Dieu et parvenons ainsi à louer et à remercier, notre vie peut se transformer. Ainsi, le chagrin qui nous fait paraître vieux peut disparaître. Nous devenons vigoureux, il nous fait « rajeunir comme l’aigle » (verset 5).

La louange est contagieuse

Louer Dieu, ce n’est pas seulement dire des mots gentils et chanter de beaux chants. Nous pouvons nous exercer à une attitude positive et reconnaissante dans la vie. Il est utile de s’encourager mutuellement à le faire, comme le fait le Psaume, y compris nos enfants. Parfois, il se peut que nous allions mal et que nous ne voyions guère de lueur d’espoir. Il est alors bon d’avoir des amis qui nous aident à détourner le regard de tout ce qui est négatif. Nous pouvons exprimer des sentiments avec nos mots. En même temps, nous renforçons nos sentiments lorsque nous les exprimons. Louer procure de la joie ! Pas seulement à celui qui est loué, c’est-à-dire Dieu, mais aussi à nous qui le louons. Lorsque nous sommes fascinés par quelque chose, nous en parlons autour de nous. Cela signifie que nous pouvons aussi contaminer d’autres personnes avec cette joie. Lorsque nous parlons de la bonté et de la puissance de Dieu, nous nous renforçons nous-mêmes et notre prochain.

À propos de l’auteure : Maraike Finnern a suivi des études d’enseignement spécialisé avec les mathématiques, la musique et la religion. Elle travaille comme enseignante et aumônière dans une école primaire à Hambourg. Dans le champ d’activité de l’apôtre de district Krause, elle est mandataire pour l’enseignement et les enfants.

Photo : MIA Studio – stock.adobe.com

février 27, 2024

Auteur: Kayode Olatunji

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