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Zanzibar : Une présence néo-apostolique dans l’océan Indien

juin 29, 2015

Auteur: Peter Johanning

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Zanzibar est une île de contrastes : le paradis exotique pour les touristes y côtoie la pauvreté extrême. La plupart des religions y cohabitent dans la paix, mais il arrive parfois que les chrétiens soient persécutés. Voici quelques impressions recueillies au cours du voyage de l’apôtre-patriarche.

Dans les eaux chaudes de l’océan Indien, au large de la côte africaine, il y a un groupe d’îles mondialement connues pour l’esclavagisme et la culture d’épices chères. De nos jours encore, le nom de cet archipel est synonyme d’exotisme et attire les touristes du monde entier : Zanzibar. L’île principale nommée Unguja, avec ses lagons bleus, sa forêt vierge et ses plages de sable blanc, figure dans tous les guides touristiques. Elle offre tout ce que cherchent les vacanciers.

Plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté

Mais il y a aussi l’autre face de l’archipel : Beaucoup de ses habitants sont pauvres ; leur revenu annuel moyen se situe aux alentours de 250 dollars US. Plus de la moitié des 1,1 millions d’insulaires vivent sous le seuil de pauvreté. La mortalité infantile y est dix fois supérieure à celle de l’Europe ou de l’Amérique du Nord, et l’espérance de vie moyenne est très basse : environ 54 ans.

Zanzibar est un État partiellement autonome possédant son gouvernement et sa propre juridiction, mais il fait aussi partie de la Tanzanie. Les langues officielles y sont le swahéli (appelé kiunguja à Zanzibar) et l’anglais. L’arabe y est aussi fréquemment parlé. Plus de 99% des habitants se réclament de l’islam. Ils passent pour être ouverts et tolérants envers les gens d’autres confessions. Dans l’État de Zanzibar, les chrétiens, les Hindous, les Juifs et les adeptes d’autres religions peuvent se déplacer et exercer leurs cultes librement.

Présente sur place depuis une trentaine d’années

L’apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider a été fasciné par les habitants de Zanzibar. Il s’est rendu auprès des fidèles sur place, a consacré beaucoup de temps à leur parler et les a longuement écoutés. Dans son message aux apôtres, daté du 21 avril 2015, il écrit : « Le samedi, j’ai présidé une assemblée des apôtres, à la suite de laquelle nous avons poursuivi notre voyage à destination de Zanzibar. Là-bas, nous avons rencontré nos frères et soeurs qui vivent dans une société majoritairement musulmane pour les fortifier et prier avec eux. »

L’Église néo-apostolique est présente à Zanzibar depuis 32 ans. En 1983, Mzee Maliwa a quitté Dar-ès-Salaam, en Tanzanie, pour s’établir à Zanzibar. Il était déjà néo-apostolique à ce moment-là. Au mois de décembre de l’année suivante, l’apôtre Wilbert Vovak s’était rendu dans l’île pour y fonder une communauté et sceller 125 personnes du Saint-Esprit.

La première communauté : Mgambo

La première communauté fondée dans l’île est celle de Mgambo. Au cours de son séjour, l’apôtre-patriarche a découvert les conditions de vie de ses fidèles. Par rapport à d’autres, l’église est relativement grande : on y compte 120 places assises. Le conducteur de la communauté est investi du ministère de berger ; il est secondé par deux évangélistes, trois prêtres et un diacre. Le choeur est fort d’une vingtaine de choristes ; on y organise l’école du dimanche pour les enfants, et il y existe aussi un groupe de jeunes. Des touristes en vacances à Zanzibar y assistent parfois aux services divins. Le service divin dominical débute à 10h30 et celui du mercredi à 16h00. La prédication est faite en swahéli. Ici, les chrétiens vivent dans une relative sérénité.

En d’autres endroits, les choses ne sont pas si simples pour nos frères et soeurs. À Birikani, par exemple, les shamans du village ont prié en public contre toutes les confessions chrétiennes. Il arrive régulièrement aussi que d’autres groupes de la population se livrent à des actes de violence. C’est ainsi qu’un mur extérieur de l’église de Bungi a été totalement détruit. Les membres de la communauté ont dû improviser : Pendant le service divin, ils ont tendu une bâche en plastique autour des bancs. Cette violence affichée a aussi pour conséquence qu’en certains endroits les gens ont peur de fréquenter leurs offices religieux.

Huit communautés animées d’une foi joyeuse

En charge depuis le mois d’avril de l’Église néo-apostolique au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, l’apôtre de district Joseph Ekhuya parle de ses frères et soeurs de Zanzibar en termes respectueux et élogieux. Entre-temps, il existe à Zanzibar huit communautés totalisant plus d’un millier de membres confiés aux bons soins de l’apôtre Anyemike Igonda, de l’évêque Abraham Igonda et de l’évangléiste de district Pilusi Mnyashi.

L’apôtre-patriarche est rentré de Zanzibar, profondément impressionné. Il y a rencontré des gens aimables et hospitaliers qui vivent leur foi et y puisent joie et force, en dépit des circonstances contraires. Il tient beaucoup à ce que les fidèles de cette région puissent se sentir comme faisant partie intégrante de la communauté néo-apostolique mondiale. Quoi qu’il en soit, ils occupent une grande place dans ses prières, tout comme tous les autres fidèles qui ont à mener des combats sur le plan de leur vie et de leur foi.

juin 29, 2015

Auteur: Peter Johanning

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