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Distinguer le ministère de la hiérarchie

octobre 22, 2017

Auteur: Andreas Rother

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La nouvelle définition du ministère commence à avoir des répercussions concrètes, comme l’apôtre-patriarche vient de le montrer ce jour, au cours du service divin dédié aux ministres d’Europe. Un numéro hors-série des Pensées directrices est en voie d’acheminement. Ci-après, l’essentiel en bref.

La déclaration du primat de l’Église entraîne deux modifications majeures :

  • À l’avenir, les fonctions dirigeantes ne seront plus attribuées aux ministres par ordination, mais par mandatement.
  • Quant à la conduite du service divin, elle ne sera plus systématiquement dévolue au ministre hiérarchiquement supérieur selon le droit ecclésial.

Tels sont aussi les points essentiels du numéro hors-série 4/2017 des Pensées directrices. Ce fascicule sera mis en ligne dès demain via les Églises territoriales, puis distribué dans sa version imprimée. Il renseigne sur les dernières résolutions prises par l’assemblée internationale des apôtres de district (AIAD) qui a eu lieu à la Pentecôte 2017.

Le fondement en est constitué par les résolutions de l‘AAD déjà publiées en juin 2017, au centre desquelles il y avait ce constat qu’en principe l’Église néo-apostolique connaît trois ministères seulement, distincts de par les pouvoirs qui leur sont inhérents :

  • le diaconat (proclamation de la parole de Dieu et bénédiction de l‘assemblée),
  • le sacerdoce/la prêtrise (pouvoirs supplémentaires: saint baptême d’eau, sainte cène, et absolution),
  • l‘apostolat: (pouvoirs supplémentaires : saint-scellé, ordination.)

Tâches de direction : un mandat plutôt qu’un ministère

Ce qui change, c’est que, dorénavant, les échelons hiérarchiques intermédiaires ne seront plus conférés par l’ordination, comme s’il s’agissait de ministères à part entière, puisqu’aucun pouvoir spirituel supplémentaire ne leur est attribué.

Les fonctions spirituelles dirigeantes au sein des communautés, des districts ou de l’Église territoriale seront par conséquent attribuées par mandatement. Celui-ci se fera certes par l’imposition des mains, le ministre le recevant à genoux, pour souligner l’importance du mandat, mais ce ne sera plus nécessairement l’apôtre qui y procédera.

La nomination est une notion nouvelle. Il s’agit de l’attribution d’un service spirituel qui peut être accompli indépendamment d’un ministère ecclésiastique, comme, par exemple, les activités pédagogiques. La nomination est effectuée par un ministre dirigeant, sans imposition des mains, mais par une prière pour la bénédiction nécessaire à l’accomplissement de cette tâche.

Si les apôtres de district seront mandatés et leurs adjoints nommés, l’apôtre-patriarche continuera, quant à lui, d’être ordonné. L’AAD justifie cette démarche en invoquant notamment le ministère pétrinien et l’attribution du pouvoir des clés.

Conduite des services divins : la rotation plutôt que la hiérarchie

Ces nouvelles règles ont pour notamment conséquence que tous les ministres sacerdotaux se retrouvent au même échelon de par le pouvoir ministériel dont ils disposent, si bien qu’en principe il n’est plus nécessaire de tenir compte de la hiérarchie ministérielle pour la désignation des officiants. À l’avenir, un prêtre pourra célébrer le service divin, même si, par exemple, le conducteur de la communauté est présent.

Le numéro hors-série cite les arguments suivants en faveur de cette résolution de l’AAD :

  • la rotation des ministres leur permet de se préparer plus longtemps à l‘avance, d’une manière mieux ciblée et plus approfondie en vue du service divin.
  • La communauté s’enrichit grâce à une plus grande diversité des officiants.
  • Une répartition équilibrée des tâches protège les ministres d’une surcharge de travail.

Les apôtres de district règleront les modalités de mise en œuvre de cette nouvelle règle dans leurs champs d’activité respectifs.

Autres questions en suspens

Les prochains points de la liste des tâches, à traiter par les apôtres de district sont :

  • Quels services nécessitent-ils une nomination ? « Dans ce contexte, on pourra tenir compte de différences liées aux cultures et aux traditions », est-il dit dans les Pensées directrices.
  • Quels seront les répercussions sur le ministère sacerdotal de la distinction entre ministère spirituel et fonction dirigeante ? Pour l’apôtre-patriarche, cela pose aussi la « question de savoir si notre structure ministérielle hiérarchisée est encore adaptée aux besoins actuels de l’Église. »

Tels sont les sujets que traitera l’AAD au cours des mois à venir.

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Photo: Gaj Rudolf / Fotolia

octobre 22, 2017

Auteur: Andreas Rother

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