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Le calice – le récipient pour le pain et le vin

novembre 3, 2015

Auteur: Oliver Rütten

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La globalisation ne s’arrête pas non plus devant les objets liturgiques. Les calices de sainte cène des communautés néo-apostoliques sont produits et transportés par voie maritime au-delà des frontières nationales. Le lieu de départ est une ville située dans l’État indien de Tamil Nadu.

Il y a de cela 2000 ans, Jésus-Christ a institué la sainte cène, le soir précédant sa crucifixion. Alors qu’il était avec ses disciples, il a rompu le pain et partagé le vin, en expliquant au sujet de sa mort sacrificatoire à venir : « Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. » (Matthieu 26 : 26-28, extrait).

Peu de temps après, déjà, les premières communautés chrétiennes se réunissaient pour célébrer la sainte cène. Et aujourd’hui aussi, au XXIe siècle, les chrétiens se réunissent en souvenir de cette première sainte cène et en commémorant les souffrances de Christ et la promesse de son retour. Dans la sainte cène, les chrétiens professent la mort du Seigneur et vivent la présence de Jésus-Christ (CENA 8.2 La sainte cène).

Le calice de la sainte cène : un objet liturgique

De tout temps, le calice a fait partie des objets liturgiques au sein des communautés chrétiennes ; ou le ciboire, qui est le nom donné au calice fermé d’un couvercle. À l’origine, le calice était un récipient pour boire, utilisé pour recueillir le vin au moment de la célébration de la sainte cène. Le calice se passait de l’un à l’autre, jusqu’à ce que chacun ait bu de celui-ci. Entre 1917 et 1920, la Communauté néo-apostolique a introduit l’hostie aspergée de trois gouttes de vin. Depuis ce moment, le calice, toujours présent, est utilisé comme récipient pour recueillir les hosties.

Autrefois, le calice était recouvert d’un parement pour calice ; celui-ci se composait d’ « un morceau de tissu blanc, la plupart du temps brodé, qui était posé sur le calice de sainte cène ou encore sur une coupelle à hosties (patène), afin de protéger les espèces des salissures », comme l’explique le Réseau d’histoire apostolique. Au sein de la communauté de Francfort-Ouest (Hesse, Allemagne), deux calices avec parement sont encore utilisés de nos jours. Et sous le calice se trouvait le corporal, un linge également blanc, qui dans l’ancienne liturgie romaine formait la partie supérieure de l’autel en tant que palla corporalis.

Les matériaux : le bois, l’ivoire et l’argent

Au Moyen-Âge, on fabriquait des ciboires en bois précieux ou en ivoire ; plus tard, on a utilisé pour sa fabrication des métaux et des métaux précieux comme l’argent et l’or. Ces objets liturgiques sont fabriqués par des artisans spécialisés. Or, tous les pays ne peuvent pas se permettre de fabriquer avec de l’argent ou de l’or, relate l’Église néo-apostolique des Philippines sur son site internet. Les calices de la sainte cène faisant partie des standards minimaux d’une communauté néo-apostolique, toutes les forces se concentrent depuis quelque temps.

À Chennai (Inde), dans une petite manufacture, on fabrique des calices de sainte cène depuis 2013, qui sont ensuite livrées dans les communautés sur différents continents. « Global sourcing » signifie que l’on collabore, dans ce cas aussi, par-delà les frontières des Églises territoriales. Par mission de l’Église néo-apostolique internationale, c’est l’Église territoriale d’Asie du Sud-Est qui est en charge de la logistique.

La production en deux ans : 16.900 calices de sainte cène

Au cours des deux dernières années, près de 17.000 calices ont ainsi été fabriqués et livrés. À la Pentecôte 2014, lorsque les 55 000 participants au service divin dans le Stade Olympique ont célébré la sainte cène, 2000 de ces calices issus d’Inde ont été utilisés.

3000 autres calices ont entre-temps été transportés par voie maritime vers Le Cap, 3600 calices ont été envoyés en Angola et quelques exemplaires vers São Tomé, le Rwanda, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor, la Corée et aussi vers les Philippines. Le mois passé, 500 autres ciboires ont été envoyés par voie aérienne vers le Kenya.

La forme : des petits calices, des grands calices

Deux modèles différents sont produits : un calice sans pied, généralement utilisé par les petites communautés dans les régions rurales, et ce que l’on appelle un double calice, qui peut recueillir davantage d’hosties grâce à une patène posée à l’intérieur, utilisé lors des grands services divins.

Par ailleurs, les chrétiens néo-apostoliques en Chine possèdent leur propre production de calices. Ils utilisent une coupe pour le riz, comme celle qu’ils utilisent aussi tous les jours pour manger, et fabriquent une croix, qu’ils apposent sur le couvercle de protection. « Cela n’est même pas si mal », approuve l’apôtre de district Urs Hebeisen, « et remplit certainement sa fonction. »

novembre 3, 2015

Auteur: Oliver Rütten

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